Déicide
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Le fantome

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Le fantome Empty Le fantome

Message par Gilgamesh Lun 13 Juin - 16:24

Les sirènes sonnaient à tout rompre dans la ville, c'était la fin, la fin du monde tel qu'on l'avait un jour connu, de multiples têtes nucléaires s'élançaient d'un peu partout dans les pays possédant de telles armes, d'ici quelques heures tout serait vaporisé à la surface de la Terre.

Un jeune moine bouddhiste arpentait les rues de sa ville, pour comprendre une telle folie. Il était comme bien d'autres de ses frères, chauve, ou plutôt rasé, et un wu fuk des temples Shaolin bien plus en hauteur par rapport à la ville, c'était un jeune pas encore gradé. Il était seul à arpenter les rues, un froid hivernal semblait régner dans la ville, lui donnant une fine pellicule blanche lui donnant une faible lueur, un vent balayant une banderole de fête locale encore à moitié attachée, rendant le froid encore plus mordant. Il semblait perdu et désorienté, titubant comme si le sol allait s'effondrer sous ses pieds, tout le monde était déjà parti vers des abris, à part quelques rares habitants fuyant comme des fantômes, un silence de mort régnait, les vitrines cassées avec plus rien dans les commerces. Après quelques mètres, il vit quelques pilleurs fracassant des vitrines pensant sans doute trouver un quelconque profit à cette crise, de pauvres bougres qui devaient sans doute être des pères ou des gens honorables les jours avant et qui aujourd'hui semblaient pris d'une frénésie chaotique, rendant cette foule semblable à un démon, comme une entité unique. Alors qu'il se rapprochait, les voleurs prirent le jeune moine à parti.


-Hey toi le Moinillon t'as rien à faire ici. Prenez le on va le tabasser ! Ta religion à la noix ne pourra plus nous sauver maintenant.

-Non ne faîtes pas ça...


Ils se saisirent de lui et le battirent quasiment à mort, se réveillant trente minutes plus tard. Les bougres s'étaient bien défoulés sur lui, mais il était bel et bien vivant, le nez en piteux état, un énorme hématome sur l’œil l'empêchant de bien voir et le goût du sang dans la bouche.

*C'est là, la cruelle leçon de ce monde en perdition. Le vrai démon est vraiment l'homme, parmi toutes les sortes de démons.

Pensa le moine, perclus de douleurs, il ne pouvait plus se relever ni bouger, de toute façon à quoi bon, d'ici quelques longues minutes, il brûlera dans l'enfer que deviendra ce monde, emporté par la folie des hommes. Comment retrouver sa foi dans les enseignements de Bouddha dans un monde aussi désespéré, il lui faudrait un éveil au moins aussi grand que celui de ce grand homme pour trouver une voie dans cette obscurité.

Il réussit à se remettre assis après un intense effort et essaya de méditer profondément pour ne plus sentir son corps et les effets du froid et de la tombée du soleil. Il sentait néanmoins qu'il avait des côtes cassées.

Il tenta néanmoins de reprendre sa méditation de toute façon, il en aurait plus longtemps et après ce froid, ça sera le feu des bombes, avec un peu de chances, mais il atteindra l'éveil avant cela et sera dans un état proche de la mort, un état second entre la vie et la mort d'après son maître, mais lui n'était qu'un novice, y arriverait-il ? S'il ne voulait pas agoniser un long moment, il avait tout intérêt de réunir le peu d'enseignement de son maître, pour tout ficus deux poubelles renversées, peut-être le nommera t-on le bouddha des ordures.
C'est à ce moment qu'un voile tomba devant ses yeux.


*Sans doute ma dernière heure.

Pensa t-il calmement, repensant à tous ses moments de bonheur et de joie dans sa courte vie, à son maître qui avait su le tirer de sa misère en le prenant sous son aile, sinon il aurait sans doute fini au milieu de ces voyous qui l'avaient battu quasiment à mort. Il crut voir la forme si familière du maître.
Le froid était mordant comme un naga, il voulait dormir et se laisser aller à la mort blanche du froid , un démon semblait lui siffler à l'oreille.


*Dors ! Vas-y dors !*

La forme de son maître semblait lui paraître plus lumineuse et éblouissante. Il crut entendre quelque chose.

-Tout va bien se passer disciple ! N'écoute pas Mara !

Ce sentiment si profond de sérénité commença à l'envahir et le réchauffer, il ne sentait déjà plus la morsure du froid sur son corps meurtri. Puis il perdit connaissance en position de méditation.

Le jeune moine se réveilla sain et sauf dans un lit une pièce bardée de métal, il crut lire « Propriété de la mine I1-57 ». Après quelques heures un gars entra dans la pièce, un de ceux qu'on emmerde pas, des piliers à la place des bras et une mâchoire carré, peut-être bien un ancien mineur de cette mine, son air semblait sévère et rude, mais quoi de plus normal dans ces temps obscurs.


-Bien réveillé M'sieur ? J'ai bien cru que vous alliez mourir, vu votre état quand je vous ai récupéré.

Le moine arriva à se relever grâce à l'homme aux piliers à la place des bras et lui amena un plat, une sorte de soupe avec des morceaux de Lard et de la pomme de terre. Il avait faim, c'était bon signe.


-J'ai eu comme un voile devant les yeux et mon corps s'est réchauffé, sans cela, je serais sûrement mort.

Dit-il en mangeant goulûment sa soupe, avec une main assez maladroite. L'homme baraqué parut étonné.


-Écoutez, je ne saurais dire ce qu'il s'est passé, mais vous êtes dans l’abri de la mine de la société Infern Mara, même si le monde devait s'écrouler autour de nous cet abri ne bougerait pas, elle a été construite pour résister à tout et assez profondément, pour l'accès au minerai.

Infern Mara était une société d'exploitation minière qui donnait du boulot de misère dans la ville, il y a quelques années de ça... Avant la grande guerre et les pénuries. Elle ne payait pas non plus assez ses ouvriers et détruisait la nature alentour, mais c'était une chance qu'ils aient prévu cet abri, sinon, il ne serait plus de ce monde maintenant. Le baraqué pensa quelques secondes avant de reprendre.

-Maintenant que j'y pense, depuis quelques jours y a une histoire qui circule sur une statue de glace d'un maître bouddhiste.

L'Histoire n'est qu'une rumeur qui circulait sur cet abri avant que j'arrive d'un autre camp, celui-ci ayant été logiquement abandonné depuis longtemps. Elle raconte qu'il y a de cela 2 semaines, ce fameux maître vint un soir dans la ville et aida des clodos, des victimes de cette crise qui nous a tous touchés, il leur offrit un refuge et de la nourriture. Cette nuit-là, il y avait de fortes gelées, mais il disparut, beaucoup racontent qu'il serait mort de froid, et que son esprit hanterait encore les lieux, pour sauver des gens et les amener dans son abri sous la forme d'une statue de glace. C'est sûrement lui qui t'as sauvé.

Le moine parut songeur, son maître avait rendu son dernier soupir, il y a deux semaines très exactement et il n'avait aucune connaissance d'un autre maître dans toute cette ville. Il parla les yeux en pleurs.


-Mon maître est mort voilà deux semaines en pleine méditation. Son corps a été enlevé, le soir même, on ne sait ni par qui, ni comment. Et moi, je cherche son corps à travers la ville, depuis ce soir fatidique. Si tout cela est vrai, alors il semblerait que je sois bien arrivé là où je devais aller.

Puis il fit une prière avec son long chapelet, pour l'âme de son maître qui malgré la mort avait su l'amener ici sain et sauf et sauver sa vie et celle d’innombrables autres vies. Désormais, il ne douterait plus des enseignements bouddhistes, une voie était encore possible pour échapper à la fatalité de cette vie, quand bien même ce monde était un enfer désormais.


Dernière édition par Gilgamesh le Ven 22 Mar - 12:18, édité 1 fois
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Message par Gilgamesh Jeu 11 Mai - 0:04

Le moine et la chorale des 100 momies

Depuis quelque temps une rumeur commençait à grandir dans tout l'abri, beaucoup de voyageurs entendaient une chorale chantant des chants divins. Beaucoup sont sortis pour aller vers le mont Infern où se trouvaient les anciennes mines du groupe d’où on avait rapporté la rumeur, soupçonnant une bande de coupe-jarrets, comme il en traînait si souvent depuis la fin du monde civilisé.

Très peu revenaient, ceux qui arrivaient à retrouver leur chemin vers l'abri I, semblaient avoir perdu l'esprit et ne pouvaient aligner plus deux trois mots à la file, les yeux toujours dans le vide, finissant enfermés dans une chambre de l’abri ou se jetant dans le vide en sortant de l’abri, le regard proche de la béatitude, avec un rictus malsain, comme si la folie avait pris possession du corps.

Le jeune moine avait été désigné comme chef de l'abri et de ses habitants, en tant que Mestre du I (I pour l'abri Infern, et mestre pour responsable), bien que ce dernier ne se sentait pas vraiment chef, mais la nécessité l’avait amené à ce poste grâce à sa sagesse, avec le mineur comme second, chargé de sa sécurité, beaucoup l'avaient nommés Marteau pour sa force incroyable, l’abri comptait une trentaine d’âmes, des naufragés dans ce monde perdu, beaucoup le suivant comme disciple . Les noms après la fin de tout ne voulaient plus rien dire, son ancien comme le nouveau, son seul objectif était d'atteindre la sagesse du bouddha et guider les hommes dans cette obscurité post-apocalyptique et il avait beaucoup progressé dans ses méditations, bien que son Kung-fu soit quelque peu rouillé par l'enfermement, mais sa connaissance des points d’acupression lui permettait de soigner quelques malades parfois. Ils avaient affrontés bien des problèmes ensembles, mais la « chorale divine » était un soucis bien plus extraordinaire que leur quotidien, le moine se devait donc d'aller voir de quoi il en retournait concernant dans ce mystère, pour le moins incroyable, d’autant plus qu'aucun des résidents ne revenaient de cette excursion après l’avoir entendu. Marteau lui avait fait une rapide description de ce qu’on lui en avait rapporté.


-Mestre , ce que l'on sait c'est que ceux qui vont dehors de l’abri entendent une sorte de chorale et que personne ne peut y résister, comme pour un chant de sirènes, personne n’en revient jamais, à moins d’avoir perdu l’esprit. Si j’ai bon souvenir, nous avions mis à jour une vaste nécropole, en cherchant du minerai. Une nécropole dédié à des singes.

-Bien je vais devoir y aller m’assurer que ça ne soient pas des pillards Marteau .

-Mestre … Pas sans moi ! Que ce passerait-il si vous deviez tomber entre les mains de pillards ?

-Il faudra nommer quelqu’un d’autre pour diriger l’abri pendant notre absence.


Il devrait partir avec Marteau et un autre habitant, un jeune garçon avec son lapin, tout le monde l'appelait Tata et Scribouille, un vilain chapardeur pour beaucoup, il avait été retrouvé dans les ruines de la ville juste après le moine et sa révélation de cette froide nuit, le moine le considérait un peu comme son jeune frère et il ne pouvait se résoudre à le laisser seul ici sans craindre qu'un sort lui soit fait, ainsi qu'à son lapin, en son absence, il faut dire que l'animal avait l'air tellement délicieux. Les habitants et beaucoup de ses disciples firent quelques prières pour la réussite de leur excursion, certains étaient même en pleurs par crainte de le perdre. Vu la hauteur de leur abri, les radiations étaient peu importantes, ils n'auraient donc pas besoin de combinaisons, mais néanmoins le voyage d'après certains marchants ambulants n'était pas évident ou sans dangers, des sortes de prédateurs voraces et avides d'humains semblaient se nourrir des humains, certains précisaient même des démons, bien que cela paraisse incroyable. Au lever du jour, ils étaient prêts pour leur expédition, dans la froideur de cette matinée.

-Quoi de mieux pour affermir sa méditation que d'affronter ces démons, tel Shakyamuni face aux démons de Mara.


Dit le Moine pour rassurer ses deux compagnons . Marteau ne répondaient rien, il était plutôt taiseux, mais sa force était clairement leur meilleur atout dans l’expédition, il avait sur lui une pioche et une barre à mine . Le jeune garçon était avec son lapin coincé dans le revers de sa veste.

-On entend dans le souffle des courants d’air… comme un air.

Lança Marteau en regardant vers la grotte.

-Marchez lentement. L’altitude pourrait aussi nous jouer des tours, rien ne dit que quelqu’un chante.

Le jeune garçon regardait son lapin s’enfoncer plus profondément dans sa veste comme par peur.

-Scribouille semble effrayé par quelque chose.

Susurra le jeune garçon, au point qu’il fallait presque tendre l’oreille pour l’entendre. Le moine lui tapota l’épaule pour le rassurer. La grotte de la mine se trouvait 500 mètres plus haut par une route en lacets, très étroite, suspendu dans le vide, au point que Marteau manqua de tomber plusieurs fois à cause de sa forte carrure, il en vomit même une fois à cause des vertiges.


-Excuse moi, mestre… J’ai surestimé mes capacités.

-Nous allons faire une pause, rien ne presse. Nous sommes à mi-chemin.


Décida le moine, Tata partit à la chasse avec une fronde, mais il ne semblait y avoir rien à chasser, ils finirent avec la soupe riz de l’abri, le jeune garçon le rapporta quand même, qu’il lui semblait avoir vu dans le ciel comme une sorte de dragon voler, mais cela lui avait semblé comme un rêve, peut-être s’était-il trompé. A la tombée du jour, ils finirent par arriver devant l'entrée et... Les rumeurs étaient vraies, les courants d'air venant de l'intérieur semblaient être comme des chants divins, magnifiques et hypnotiques. Il donna des boules de coton à chacun de ses compagnons, mais impossible à mettre sur le lapin qui faisait de petits cris stridents.

Une fois à l'intérieur, ils virent un spectacle effroyable de cadavres éparpillés un peu partout, des malheureux étaient morts en nombre ici, ils traînaient au milieu des linteaux soutenant le plafond de la mine et des chariots des mineurs. Les corps étaient comme aspirés de ce qu'il y avait à l'intérieur, leur peau sanguinolente traînait sur le sol comme un vieux déguisement. Certains chariots avaient même encore un peu de leur précieux minerai, le moine combattant qu'il était avait su voir le potentiel de tout ceci pour leur faire des armes, dans ce monde sans lois, ce ne serait pas du luxe, ceci dit la présence du minerai était relativement rare, comme évaporé, pour peu qu’ils aient un forgeron, ils pourront tirer parti de ce minerai. Il arrivèrent dans une grande alcôve juste au-dessus d'un précipice ardent rempli de flammes sans comprendre pourquoi ces flammes étaient là, sans doute les anciens quartiers des mineurs, sûrement un de ces choix cornéliens entre écouter le chant et périr comme les cadavres de l’entrée ou se jeter pour périr dans les flammes. Il leva les yeux et vit tout au autour de lui une centaine de momies lumineuses semblant chanter en cœur, sûrement des momies de temps reculés dont l’exploitation de la mine aura mis à jour les sépultures. Elles commencèrent à tourner autour d'eux, le bourdonnement dans leurs oreilles se faisant plus intense, malgré le coton dans les oreilles, le sang commençant à couler de leurs orifices, leurs forces commençaient à les quitter. Le lapin scribouille tirait tellement qu'il fit lâcher l'enfant qui le posa par terre, encore étourdi par le chant.


« Connais tu l’Histoire du Singe altruiste Moinillon
Celui qui se servit de sa queue comme un maillon
Pour sauver sa tribu
sans que personne ne le sut. »


Le lapin tenta de sauter sur les momies, par un beau bon, mais trop haut il tomba dans les profondeurs du précipice avec un couinement, que même leur coton ne pût les empêcher d'entendre et commença à brûler, il fallait espérer que ça ne soit pas vif et qu'il soit mort avant.

*Pauvre bête ! Sacrifier pour nous montrer la voix, cette alcôve résonne fort.

Il fit signe à ses compagnons de s’asseoir et traça un mot désignant un mantra, il voulait qu'ils récitent tous un mantra afin de faire fuir les créatures, il récita amitabha.

-Amitabha (en cœur) !

La voix des momies semblait raisonner bien plus qu'il ne le pensait, faisant comme une bataille de chant avec les momies en orchestre. Un de ses cotons tomba et il put entendre ce que disaient les momies, elle prédisait sa mort prochaine, il serait mangé par la nuée que composait les momies. Marteau et Tata se levèrent pour le protéger, l’un avec sa pioche, l’autre avec une fronde, ils tentèrent de disperser les esprits, ou tout du moins les repousser du moine car leurs coups tapaient dans le vide .


« Tu finiras comme le singe altruiste
Tu mourras en tombant dans le feu
Personne ne sera triste
Et tu rejoindra la chorale et tu en seras heureux »


*Effectivement ! La mort est notre lot à chacun ici bas. Mais le singe altruiste sauve sa tribu avant de mourir et devint bouddha.

-Homage to Amitabha !

Cria t-il, malgré la douleur à plusieurs reprises, il se concentra et récita son mantra, malgré son oreille saignante. Il serra ses mains en signe de prières mais aussi de crispations enfonçant ses ongles sur le dessus de ses mains, ses dents claquant à chaque récitation du sutra, manquant de se mordre la langue. Marteau était à 4 pattes se dirigeant vers les flammes, Tata partait en courant vers l’entrée de la mine pris de folie, une terreur sans commune mesure. Il était seul, il devait tenir avant que ses compagnons ne meurent . Le sutra devait éloigner toutes souffrances et les unir entre eux et permettre aux défunts de partir dans l'au-delà. Les démons étaient là et il le tentait pour abandonner tout espoir et accepter sa mort pour les rejoindre en tant que momie orchestre.

« Rejoins nous et tu n’auras plus à souffrir
Tu n’auras juste qu’à mourir
En te purifiant par le feu
Et parmi nous tu seras heureux. »


Puis il s’évanouit au bout de quelques minutes, lorsque son tympan éclata. Marteau l'avait réveillé avec un peu de sel de carbonate d'ammonium de l’abri, il était faible, il était passé à É doigts de la mort, à cause de son tympan et il était désormais à moitié sourd, mais ils étaient encore en vie. Miracle ou pas, cette aventure méritait bien quelques écrits dans de futures chroniques.Marteau portait aussi les marques de leur lutte, une de ses mains et une partie de son visage avaient brûlé, enroulé dans des bandages. Le jeune Tata dans un coin traumatisé par l’expérience lui avait teint les cheveux entièrement en blanc.

-Mestre, les démons étaient des esprits, lorsque vous avez fini de réciter le mantra, ils ont tous disparu, ils ont été scellés dans ce rocher de charbon, apposé votre sceau dessus.
Il ne savait pas trop comment procéder, il déchira un pan de sa tunique et l'entortilla comme une corde pour faire le tour du rocher, puis apposa le nom de bouddha dessus.

-Bien ! Que plus personne ne vienne jamais ici. Il va falloir mettre une pancarte d'avertissement.


Tata était en train de pleurer son lapin, si doux et si gentil. Le moine tenta de le réconforter quand un oiseau famélique vint gazouiller à côté d'eux.


-Regarde ceci est la renaissance de Scribouille, prend cet oiseau avec toi car dans ce monde stérile cela est un bienfait que des compagnons animaux aient pu survivre.
Un second oiseau vint se poser, tout aussi maigre.

-Sans doute un de nos anciens oiseaux de mine, pour prévenir le grisou. Un couple cela nous sera bénéfique, c'est sûr, cela semble même incroyable qu'ils aient pu survivre à la fin du monde.


Dit Marteau au jeune garçon qui réussit à trouver une cage pour faire entrer les oiseaux à l'intérieur. Le concert des momies avait fini, c'était maintenant celui de ces oiseaux survivants. Marteau referma péniblement l’ouverture de la mine avec un rocher et sa barre à mine et ils pourraient revenir pour le dîner mais le retour sera dur car ils étaient tous fatigués et blessés.
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