Déicide
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Faust le bâtard

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Faust le bâtard Empty Faust le bâtard

Message par Gilgamesh Lun 13 Juin - 16:25

Faust arpentait les rues à la recherche d'un repas en fouillant les poubelles. Faust était un chien, un bâtard comme beaucoup diraient, une porte croisée avec une fenêtre, les babines donnant l'impression d'une moustache avec son poil noir comme la nuit, lui donnant un air distingué malgré ses origines modestes. Comme beaucoup d'humains, son maître était mort la nuit dernière , une sorte de combustion spontanée, le pauvre vieux, un ancien astronaute avait cramé comme tous les humains de cette ville provoquant un gigantesque feu de joie la nuit dernière. Les restes de cet immense incendie, semblait finir avec néanmoins quelques flammes encore ardentes, malgré la fraîcheur de la prochaine nuit qui arrivait.

Hier, il avait bien senti l'odeur de la mort, mais il n'avait rien vu attaquer les humains, le mal était invisible, comme quand il avait mal au ventre en mangeant un chocolat. A côté d'un fast food désert, il trouva un vieux burger dans une poubelle qu'il goba aussi sec, il était sur le territoire de Dante, un caniche haut sur pattes et assez hargneux, mais plus le temps de faire le difficile, il devait reprendre des forces, quelque chose approchait, ses sens et son corps semblait lui dire que s'il voulait survivre il devrait avoir pleine possession de ses moyens.

Il se retourna, Dante était là, il était accompagné d'une bande qui ne lui était pas inconnu, le Yorkshire Titan, il lui rendait souvent visite dans des vagabondages et la belle Lilith, un Collet de bonne famille qu'il avait tenté de séduire par le passé, mais ses maîtres avaient veillé aux grains et Oni un vieux Chow-Chow glouton et pataud mais assez imposant et puissant, sa maîtresse, une vieille dame aimait bien le bichonner pour faire des concours avec sa gueule de nounours et sa langue bleue, le poil beige, de ce qu'il disait, il était un grand champion et avait bien un vingtaine de chiots à son actif en tant que mâle reproducteur, on se le disputait. Ils ne semblaient pas hostile à son grand étonnement, bien qu'il soit sur les terres du Caniche, mais ils sentaient plus la peur, il vint leur renifler le derrière avec de petit couinement de bienvenue. Ils étaient tous tristes de la perte de leurs maîtres qui se sont enflammés subitement comme des torches. Ils hurlèrent en se léchant le visage . Faust avait bien senti le mal passer de maisons en maisons dans tout le quartier, mais impossible à saisir, tous les humains avaient brûlé et il n’y avait plus que quelques animaux hagards comme eux. Le petit Titan sautillait autour de Faust, surexcité comme une puce, il faut dire qu’ils avaient déjà fait les 400 coups ensemble . Le gros Oni avec un posture noble regardait droit devant lui, Dante quand à lui avait le regard vif cherchant autour de lui quelque chose qu’il n’arrivait pas à saisir, d’habitude un chien hargneux, il avait dû accepter l’aide des autres pour sortir des flammes d’ailleurs sa fourrure cramée en témoignait, par moment la douce Lilith lui léchait ses brûlures qui le faisait horriblement souffrir.

Il sentait que l'heure de la bagarre arrivait, une ombre semblait se projeter sur eux, un souffle froid, alors que rien autour d'eux ne semblait vivant, alors que la Lune commençait à monter dans ce ciel sans étoiles. Hécate, la chatte noire du quartier passa en miaulant fortement faisant sursauter Lilith, qui lâcha un « Woaf ! », la chatte disparue presque aussitôt.

Au bout du chemin, la forme horrifique de la terreur du quartier Mephisto, un Pitbull musculeux. Mais il était changé, une seconde tête lui avait poussé sur le corps, ainsi que des pointes en forme de crête sur ses crânes et le long de son dos jusqu’à sa queue. Finalement Mephisto était devenu le monstre qu'il avait toujours été, ce chien avait toujours été bizarre, mauvais maître, mauvais chien, aurait dit son maître, celui-ci était un ancien soldat dont les combats avait rendu son esprit quelque peu dérangé, à le chasser à coups de pierres ou en lui lâchant Mephisto à ses trousses, ce derniers était un tueur, de nombreux chats y avaient laissé leur peau.

Finalement, ils ne seraient pas de trop à 5 face au monstre qu'il était devenu. Même s'il ne pouvait qu'aboyer, il avait vu et un peu compris certains vieux films que regardait son défunt maître, avec des humains en armure combattant des monstres sortis de la nuit. Titan, nerveux, n'arrêtait pas d'aboyer alors qu'ils entamaient leur tour d'observation, chacun grognant en retroussant ses babines pour montrer leur hostilité naissante.

Titan fut le premier à l'élancer avec sa nervosité habituelle, mais le pauvre chien ne faisait pas le poids et reçut un coup à la carotide, ce qui arrêta net les aboiements et fut balancé par-dessus leur tête. Son ami venait de mourir, il l'avait vu naître, lui et sa portée, il était le seul à être resté. Un cri sortant de ses tripes se fit entendre dans le calme de la nuit, comme un hurlement de loup, comme si ses instincts primaires ressortaient malgré lui, Faust avait de la douleur face à cette perte.

Une danse folle s'engagea entre les 4 chiens et le bicéphale, un coup de gueule se referma sur le flanc de Lilith qui se mit en retrait en rampant, le sang coulant, Oni réussit à le mordre avec une force qui fit couiner Mephisto par l'une de ses deux têtes, rien ne semblait faire lâcher le gros Chow-Chow, les coups de pattes ou de gueules du monstre ne semblaient rien y faire, jusqu'à ce que son corps semblent flasque, alors que sa tête restait encore accrochée à leur ennemi, crise cardiaque pensa Faust, le gros avait été courageux, mais trop vieux et trop gras, son courage lui tira quelques larmes. Plus que Faust et Dante, Dante était un peu acariâtre, mais le chien ne manquait pas de courage par le passé, il était revenu vivant après avoir été renversé par une voiture depuis il boitait toujours un peu mais son regard semblait indiquer la détermination à chaque moments, il ne plierait pas même face à la mort. Il regarda Faust et ce dernier compris, ils allaient tout tenter dans un dernier assaut, quelque chose semblait émaner de lui comme une aura, comment un chien si frêle que Dante pouvait y arriver, se questionna Faust. *

Faust attaqua en premier, un coup de patte de Mephisto l'envoya rouler à terre, Dante avait bondi derrière lui la Lune dans son dos et la gueule ouverte. Le monstre fut ébloui un court instant et il parvint à l'attraper par une de ses deux gorges, mais la seconde gueule vint le saisir au flanc, Dante était mort à son tour, alors que les deux corps roulèrent près du feu. Dans un dernier effort Faust se releva difficilement et fonça sur le duo emboîté mortellement donnant un coup de tête pour le faire tomber dans le feu qu'il restait de la dernière nuit. Il entendit le monstre crier de sa voix aiguë alors que les flammes prirent assez vite sur son corps, Mephisto tenta de sortir des flammes, mais Faust donna un coup de reins dans un mur chancelant finissant d'écraser son adversaire.

Ce qu'il restait de ses anciens amis était en train de partir en cendres dans les décombres de la ville, même Lilith était mourante, il la tira, il arriverait bien à trouver des humains pour les, ne laissant soigner. La nuit allait être longue et froide, il sentait déjà d'autres ombres comparables à Méphisto dans son dos.


Dernière édition par Gilgamesh le Ven 22 Mar - 13:02, édité 1 fois
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Message par Gilgamesh Sam 3 Juin - 22:38

La vraie histoire d'une cochonne avec de grosses mamelles.

Faust parcourait ce qui fut sa ville depuis plusieurs heures avant d'arriver dans quelque chose qui ressemblait à de la nature et au loin une ferme. Lilith était morte, voilà quelques heures, malgré son courage et désormais, il était seul, mais prêt à défendre chèrement sa peau face aux monstres. Les ombres de Méphisto avaient cessé de le suivre quand il avait quitté la ville, comme s'il venait de passer d'un domaine à un autre, et toujours pas une âme qui vive comme si la vie elle-même avait été aspirée.
Affamé, le bâtard s’aventura vers la ferme, la cour était boueuse, mais il n'y avait personne, il renifla, des effluves indiquaient qu’un vieux chien était ici. Mais il reniflait aussi la présence d’au moins 3 porcs, un âne, de ce qu'il voyait de nombreuses poules, mais qui avait été dévorées, il planait dans cet endroit une odeur de trouille qui lui hérissait son mauvais poil de bâtard et lui prenait le museau, avec une imprégnation de sang et une odeur de mort plus importante que dans son quartier. La ferme en elle-même était composée de 3 bâtiments, la grange, le hangar en bois et la maison en briques rouges. Il commença sa visite par la grange, sans aucun doute le meilleur endroit pour se restaurer avant de reprendre sa route.

Lorsqu'il entra dans la grange, il vit que l'endroit était rempli de foin et au milieu, il trouva le vieux chien qu'il avait reniflé auparavant, il était épuisé et blessé, l'âne était déjà mort depuis quelques heures mais encore chaud. La pauvre bougre couina en le voyant, le coq voleta comme pour le protéger, les ailes grandes ouvertes, même si elle n’était pas bien grande, son bec et ses ergots devaient infliger néanmoins de graves blessures. Il ne comprenait pas le gallinacé, mais ce qu'il savait c'est qu'un fort lien devait bien les lier avec le chien et l’âne. Faust se courba légèrement comme pour montrer qu'il n'était pas un danger, le coq s'écarta un peu, rabaissant ses ailes comme pour le laisser passer. Faust s’avança et renifla les blessures du pauvre vieux et les lécha, puis couina aussi à son tour. Quel malheur de croiser un autre chien, mais si près de la mort, sa respiration était trop forte et saccadée et lui un chien des rues ne connaissait que trop bien ça,il n’en avait plus pour longtemps. Il s'approcha de l'âne, ses pattes avaient été cassées donc une mangée et son sternum enfoncé, vu ses muscles, le pauvre vieux avait dû être dur à la tâche. Il trouva un vieux bout de pain rassi et l'avala aussi sec et lapa un peu de l'eau croupie de l'écuelle du chien, il n’avait pas aussi bien mangé depuis au moins 2 jours.

Peu de temps après ce festin, il entendit des grognements de cochons et du feu, comme si on avait voulu les enfumer dans la grange. Le vieux chien se releva difficilement et le coq se mit sur son dos. Il le guida jusqu'à une sorte de trou qu'ils empruntèrent, pour ressortir dans le hangar, laissant le cadavre de l'âne à son sort au milieu des flammes. Ils passèrent dans le hangar.
Là ils virent un spectacle étonnant dans ce hangar fait de bois, des humains attachés et entassés comme des bêtes et mangeant dans les mangeoires comme des porcs, certains montant des femelles humaines comme des animaux, plus loin un abattoir sentant fortement le sang et… la mort. Le vieux chien se dirigea vers une pièce isolée, en esquivant le  porc qui semblait garder l'endroit comme si les porcs avaient remplacé les humains et les humains les porcs.

Dedans un enfant humain nu, prostré, sans aucun doute le maître du vieux chien, il portait un collier. Le vieux chien se jeta dans ses bras, mais l'enfant ne semblait pas réagir comme s'ils étaient pris par un charme. Ils devraient faire vite car le feu allait se propager sur le hangar. Ils mordirent chacun leur tour le collier pour le casser,mais le cuir était dur . Néanmoins il s’usa laissant tomber à terre comme s’il pesait 10 tonnes, le son se fit entendre de façon bruyante, mais l'enfant semblait revenir de sa léthargie peu à peu.
Le porc gardien vint dans la pièce mais se retrouva entouré par les animaux, le cochon n’offrir pas une grande résistance face à eux trois, le coq porta le coup de grâce, c’était vraiment un coq de combat, le porc mort portait un petit collier avec écrit « Noufnouf ».

Le feu prenait dans le hangar de bois, les humains encore présents hurlaient comme des bêtes, ne pouvant partir de leur prison, comme s’ils avaient perdu leur esprit et étaient dominés par leurs instincts primaires. Le vieux chien prit la main du jeune humain dans sa gueule pour le tirer et le presser, le faisant saigner,  après quelques secondes la morsure eut l'effet escompté.  Un second cochon gardien leur fit face devant l’issue de secours et lança un gros « Gruiiik !! » . Il dégagea le coq d’un coup de groin et fonça sur Faust qui sauta pour le mordre au niveau de la jugulaire, lui offrant un sort similaire à son copain, lui aussi portait un petit collier avec « Nifnif » dessus.

Lorsqu'ils arrivèrent dans la cour, devant la maison en briques rouges et derrière les flammes et les cris de douleur dans les flammes. Une énorme cochonne les attendait, sur deux pattes, elle semblait forte et imposante... Effrayante aussi, dans sa gueule un bras humain confie qu'elle mâchouillait, et ses deux rangées de mamelles gigotant dans tous les sens et une rangée de dents bien acérées et un collier avec ce qui semblait être son nom « Piguy » un autre petit cochon était près d’elle, il portait aussi un petit collier avec écrit « Nafnaf » dessus.


-Hummm ! Dans l'humain tout est bon . Stupides chiens, moi manger petit humain de lait et tuer vous, si vous pas vouloir mourir dans feu!

Elle chargea le petit groupe hétéroclite, le coq lui tomba dessus lui donnant un coup de bec dans un de ses yeux. Le vieux sauta pour le chopper à jugulaire et le saigner et Faust lui tira sa queue en tire-bouchon par l'arrière. Dans l'affolement le cochon saisit le vieux chien et le jeta contre le puits et couina pour la dernière fois trop affaibli de ses anciennes blessures, ses mamelles jetèrent une sorte de liquide corrosif qui finit de faire disparaître le vieux chien, Faust se félicita d'avoir attaqué l'arrière, sinon il aurait subit le même sort. Le précieux temps gagné par le vieux chien permit au jeune humain de se chercher une arme et arriva en criant avec une fourche qui empala la cochonne dessus.

-Pour Papa et Maman ! Sale cochonne Piguy ! Tu mangeras que les pissenlits par la racine!

Dit-il un peu épuisé, le corps de la cochonne tombant lourdement sur le sol faisant résonner une porte en fer plus loin, alors que désormais le feu rongeait tous les bâtiments, elle avait écrasé aussi le dernier porc en retombant « Nafnaf » n’était plus. Il prit le coq sous son bras et fit signe à Faust de le suivre, il y avait une sorte d'abri souterrain dans la cour et un gros nuage soulevant énormément de poussières semblait se rapprocher d'eux. Il s'engouffra donc sans le passage alors que l'enfant referma la trappe derrière eux, ils survivraient … au moins pour un temps, à cet enfer.
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