Déicide
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Le Mont Phare

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Le Mont Phare Empty Le Mont Phare

Message par Gilgamesh Lun 13 Juin - 16:27

Il déambulait sur la face Ouest du mont Phare, fouillant dans les ordures en maugréant à voix basse. Ce mont était une montagne de plus de 3 km de hauteur et entourée d'ordures, surplombé par un phare encastré entre les deux pointes du sommet. Lui était le dernier d'une grande famille les De Vendôme, dirigeant le conglomérat Ouroboroon, vieux et rabougri c'était le doyen de 80 ans de sa famille « le vieux Clay », comme disaient certains. Il avait une moustache broussailleuse, et ses longs cheveux blancs étaient plantés sur son crâne en forme de U et était fortement ridé.

-Ces êtres inférieurs osent appeler ce tas d’immondices le mont Phare! Quelle insulte envers Mon abri, fleuron de la technologie et de la recherche que j'ai fait construire à la sueur de mon front!

Les immondices encore fumantes étaient les décombres de l'ancienne ville détruite une nuit il y a quelques semaines de cela. Ils avaient été attaqués dans la nuit par ce qui semblait être une centaine de démons, ou tout du moins c'est ce qu'elle pensait avoir vécu, au moins c'est ce que le vieil homme avait entendu, mais les croyances et les rumeurs étaient peu fiables, d'après lui, une seule créature avait fait ça. Voilà déjà quelques jours personne n'aurait imaginé une telle chose. La ville, une bourgade froide et isolée du nord de l'Europe, n'existait plus, seul ceux restés sur la partie supérieure du mont phare qui surplombait la ville avait réussi à échapper à la tragédie de cette événement, mais il n'avait plus aucune communication avec eux depuis comme si le mont Phare avait depuis cessé tout rapport avec le bas de la ville, telle une citadelle moyenâgeuse, l'élément central une sorte de phare semblait illuminer par intermittence la vallée, tel un œil surveillant son territoire. Seul le Chaos et les instincts les plus bas régnaient dans les décombres, désormais, d'horrible rumeurs circulaient dans de nombreux camps de souffreteux entourant le mont. Les fous avaient commencé à s’entre-tuer pour survivre, dans un esprit d'inquisition faisant froid dans le dos, certains empalés, d'autres écorchés vifs ou découpés en morceaux, leur imagination étant féconde dans l'horreur, on parlait même de cannibalisme.
L'homme jeta un regard méprisant aux mendiants qui fouillaient également, de tous les côtés du mont. Il poussa un grognement et leva un poing rageur vers le ciel, en direction du ciel en hurlant.


-Et vous, bande d’imbéciles ! Ne voyez-vous pas que mes recherches mèneront à l’aboutissement de la race humaine ?! A la perfection de notre code génétique ?! Comment pouvez vous détruire mes recherches?! Vous verrez ! Vous verrez tous !!! C'est moi qui sauverait le monde.


Il savait que les manifestations qui avaient détruit la ville n'étaient pas de l'ordre du normal, il lui fallait donc faire vite pour faire ce qu’il avait à faire.
Il parcouru les environs d’un air haineux. Certaines personnes avaient arrêté leur fouille pour l’observer, et se détournèrent vivement devant son regard, mais la plupart étaient trop absorbées par leurs occupations, afin d'avoir une pitance même avec une survie très précaire.

Muni d’un grand sac, il se remit à observer les tonnes de détritus en quête de matériel. Il préleva des pièces détachées en plus ou moins bon état. Au bout de quelques heures, il repartit, portant difficilement son sac plein sur son dos. Son fardeau pesait lourd. Fidèle à lui-même, il continuait de se plaindre entre deux halètement.


-Ce n’est pas un travail pour quelqu’un de mon envergure… il faut que je trouve un larbin pour faire le sale boulot…

Il fallait faire vite, il avait vu non loin de lui une vraie chasse à l'homme, Un petit groupe avait déjà saisi un type un pauvre gars un peu pochtron sur les bords, il n'avait pas résisté longtemps.

-C'est lui ! Je me souviens c'est un homme politique véreux, je l'ai vu aux infos, faisons un exemple.

L'exécution fut des plus sauvages, le pauvre homme fut démembré par l'assemblé et ses membres plantés sur des piques, les autres stupéfaits par la sauvagerie ne dirent rien de peur d'avoir le même sort face à la masse de la meute enragée.

La suspicion semblait monter au sein des rares survivants, et l'isolement semblait gravement atteindre leur santé mentale, si bien que dans le doute ils commencèrent à s’entre tuer en voulant savoir qui était le responsable du désastre, car ce qui était sûr, c’était que les humains cherchaient toujours un responsable à tout et ça le vieux Clay le savait.
Le vieux rejoignit une rue de la ville encore en état ou il comptait rejoindre au plus vite son repère... dans le mont Phare, ces pouilleux n’avaient que ce qu’ils méritaient, c’est pour cela qu’il ne répondait plus à leurs appels, il ne voulait plus de leur chaos, ces types étaient des loups entre eux. Il observait les alentours alors qu’il progressait dans la rue. Son regard se fixait sur toutes les ombres et toutes les ruelles fumantes. Il murmura doucement.


-Ça y est, ils ont retrouvé ma trace. Tous ces enlèvements ne pouvaient pas passer inaperçus… Et puis ils veulent tous s'abriter dans l’abri du phare.


Il réussit à semer ses poursuivants, il hésita entre inquisiteurs et cannibales, de toute façon ils se faisaient la guerre, ça lui laisserait du temps avant qu'ils assiègent le phare.Il lui sembla voir un énorme lézard volant, il crut entendre des cris étouffés derrière lui, mais rien qui ne puisse le perturber outre mesure.

-De la raclure de bas étages ! Te retourne pas Clay !

Ce dit à lui-même le vieux. Fafnir avait encore frappé et ce n'est pas encore aujourd'hui qu'ils l'attraperaient. Il avait nommé ainsi la créature qui venait se nourrir d’humains chaque nuit, en souvenir d’un Opéra. Il appuya sur un bouton placé sous une pierre et deux autres morceaux de mur glissèrent vers un passage secret dans une grotte, l’amenant vers un étage enfoui du phare. L'intérieur du phare était vide, comme s'il avait été vidé de toutes les vies qui l'avaient occupés, quelques vêtements éparpillés de ci, de là, comme s'ils s'étaient évaporés, la porte était bien verrouillée derrière lui, le bunker est fermé avec une triple épaisseur d'acier.

Il entra alors dans l'ascenseur qui l’amena à son abri. Il lâcha son sac sur le sol, et passa dans l’arrière salle. Là, un jeune homme était attaché à une table d’intervention, inconscient, couvert de câbles et de tuyaux. Dans une cage une jeune femme avec un enfant qui semblait le sien, qu'il avait eu pitié de prendre avec lui du nom d'Ysolde, ils les nourrissaient parfois, comme on ferait à des animaux de compagnie. C'était une belle femme aux long cheveux châtains et aux yeux noirs et brillant, tel du charbon ardent, elle n'avait pas de noms connus, dans l'ancienne ville, mais on pensait qu'elle venait de Sibérie, on la nommait donc Ysolde de Sibérie, certains avaient fait courir un bruit sur elle… avant l’apocalypse qu’elle vendait ses charmes dans quelques films douteux. Elle avait donné un enfant dans cette cage, du nom de Cloi, sans doute car il ne pleurait pas tant que ça, comme s'il comprenait que toutes faiblesses étaient fatales désormais.

La salle était pleine de CD, d’appareils, ordinateurs, cuves de diverses tailles et d’étagères pleines de pièces détachées. Il s’installa devant un ordinateur et releva plusieurs données et graphiques. Il appuya sur un bouton et un large panneau s’ouvrit dans le mur.

Il appuya sur un autre bouton placé sous l’ordinateur et deux autres morceaux de mur glissèrent. Il s’approcha du plus proche et en sortit une boîte en acier pleine de fioles. Il bricola le jeune homme avec les débris qu'il avait ramassés, il avait hurlé tout du long de l’opération, sans que le vieux Clay ne bronche une seule fois, comme s’il n’était rien, sans doute que la surdité du vieux l’avait bien aidé. Le pauvre homme semblait désormais plus à une chose qu'à un humain, il avait fait une syncope en pleine opération. Puis pris une fiole verte et en la versa au bout des tuyaux qui entraient dans les muscles de ce qui fut le jeune homme.

Le vieux Clay posa alors un regard sur une centaine de corps comme endormies dans des cocons comme prisonniers mais en phase de stase, rangés derrière un des pans de murs de son labyrinthique et effroyable repère du Mont Phare. Il baissa un gros levier à côté de lui et un fluide vert se mit à couler dans les tuyaux, pénétrant dans le corps toujours inconscient sur la table. Il émit un large rire caverneux et démoniaque à la fois.


-Mouhahaha ! Voilà mon Larbin !

L’éclairage vint sur le visage du vieux, Clay avait des canines assez grosses telle celles d'un vampire, et la jeune Ysolde tremblait alors que ce qui était avant le jeune homme était désormais un créature immonde mi machine, mi organique verte en décomposition, le corps fumant comme-si de l’acide lui était tombé dessus.
Gilgamesh
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