Le Kraken

Vladimir avait reçu un ordre du grand Poséidon, réveiller le non moins grand Kraken. Une sorte de créature que beaucoup semblait croire mythologique , sauf que... Non. La créature était bien réelle, endormi sous les glaces éternelles de l'Antarctique, ce continent depuis toujours inoccupé, tout du moins de mémoire d'homme. Le réchauffement climatique s'intensifiant, le Kraken allait bientôt se réveiller et signer le début de la fin des temps et recouvrir les mers de son encre noire et chasser les hommes de son domaine.
Vladimir avait survécu à l'ouverture de la pyramide, en échange de son âme et son corps à Poséidon, son bateau aussi « le bateau ivre », Tel un Charron des temps modernes, il voguait pour gagner la base russe de Vostock, là-bas un Lac de près de 4000 mètres de profondeur et une équipe de scientifiques qui ne répondait plus depuis un mois. Cela lui rappelait furieusement l'épisode de la pyramide.  Sauf qu'aujourd'hui les Russes, les américains et les autres nations nucléaires étaient sur le point de provoquer un conflit généralisé. Dans le ciel, quelque chose semblait s'être enflammé en entrant dans l'atmosphère dans cette nuit sans étoiles, juste la Lune et Vénus pour les guider, ainsi que les instruments du « bateau ivre » et son propre instinct, il avait fini de croire dans la chance ou non, son dieu pourvoirait à sa bonne fortune, s'il voulait voir ses projets se réaliser.
Un hélicoptère les attendait une fois accoster, pour les amener directement sur place, la base était sans doute la  plus isolée et la plus proche du Pôle Sud. Une fois sur place, ils ne trouvèrent pas une seule âme qui vive, la base était vide, Vladimir réactiva le groupe électrogène pour qu'ils puissent passer une bonne nuit au chaud, avant de reprendre leur voyage. Il faut dire que les vents étaient particulièrement forts et froids. Demain matin ils devraient prendre un ascenseur les amenant directement 3000 mètres sous le niveau du lac de glace, ils y avaient trouvé une cavité rocheuse avec une forte densité d'oxygène, mais parfaitement respirable.
Il avait eu droit à une belle escouade pour l'accompagner, 10 des meilleurs militaires des berserks, un assemblage de criminels en quête de rédemption et de mercenaires à la recherche de la meilleure solde. Leur Dirigeant le président suprême Russe Penikov, était une marionnette pensant avoir son libre arbitre, mais il ne lui avait pas refuser ce luxe à la veille d'une guerre, il croyait à la présence d'un arme d'une civilisation perdue, capable de lui faire gagner sa Guerre... Tout du moins pour cela son instinct avait vu juste, mais elle servirait son dieu. Tous ces conflits n'était que le grand échiquier marquant le grand retour des dieux et personne ne le savait, hormis lui et Adrian qui avait survécu à la pyramide, des monstres dévoraient les humains les plus faibles en silence, tout le monde mettant ça sur le dos d'une société décadente, accentuant plus fort la présence d'un état policier, tuant ou isolant encore plus sûrement ces gens plus faibles ou isolés.
La nuit fut courte mais revigorante, les berserks étaient entrain de blaguer et l'attendre. Lorsqu'il arriva devant l'ascenseur, il expliqua que l'ascenseur irait très lentement du fait de la pression à chaque paliers, il stopperait une heure, l'ascenseur ressemblait lui même à un grand réfectoire pour leur faire passer le temps plus vite. Certains avaient prévu des cartomonster, le jeu de cartes à la mode en ce moment..
L'ascenseur mit 6 heures pour descendre les 3000 mètres, la lumière reflétait  de façon cristalline les éclairages des lampes.  Impossible de savoir où était le haut du bas car il y avait de la glace partout et quelqu'un d'égaré aurait tôt fait de prendre cet endroit comme un labyrinthe très efficace sans les marques de couleur des gens qui les ont précédés. Un des soldats toucha une flaque noire dans un coin, il goûta pour voir, mais ce fut sa dernière erreur car son corps se liquéfia sous le regard médusé des autres soldats. Le corps avait semblé se consumer de la façon la plus horrible qui soit, il semblait pisser du sang par tous les orifices mais du sang noir qui semblait sortir toute la vie de ce corps le rabougrissant de plus en plus, ne laissant plus rien qu'une nouvelle flaque noire. Sans doute que quelques uns des scientifiques devaient aussi être là. Il n'avait eu le temps que de faire un petit cri aigu au début, mais ce dernier raisonnant comme un échos épouvantable annonciateur de mort.
Ils commençaient à comprendre sue le voyage serait loin d'être une promenade de santé et que ces scientifiques devaient tous être morts depuis un mois. Du plafond sembla goutter mais en fait tombèrent sur eux des sortes d'étoiles de mer transparentes. Ils accélèrent le train, mais Vladimir avait l'impression que les étoiles de mer venaient se placer sur le visage faisant étouffer les malheureux qui étaient tombés dans le piège ou alors leur bouffait tout simplement le visage, mais tout se fit en silence, les corps tombant au sol sans aucun sang et avec le visage recouvert. Il passa la pluie étoilée avec 4 soldats. Les autres étaient morts.
Ils arrivèrent dans une grande caverne avec un gros calamar géant enfermé dans la glace dont seul quelques tentacules étaient libres, ils furent accueillis par des claquements de pinces, au sol des crabes semblaient saluer leur arrivée avec une pince démesuré par rapport à leur corps assez petit, juste sous leurs pattes des squelettes et des corps en putréfaction, le reste du groupe des scientifiques à tous les coups. De façon rapide et agile, un des tentacules vint se planter dans la tête d'un des soldats, alors que les 3 autres commencèrent à se protéger des crabes qui voulaient les démembrer, ce qui ne manqua pas d'arriver malgré leur courage, les crabes possédaient une force monstrueuse, un perdit une jambe en beuglant mais se fit décapiter, un autre un bras, mais les deux derniers étaient des durs à cuire, mais à court de munitions et acculés ils furent recouvert de crabes, ils hurlèrent tout en se faisant démembrés vivant, le sort du décapité valait mieux que celui-ci car ils étaient encore en vie entrain de se vider quand Vladimir les regarda.
Seul restait Vladimir, d'un calme étrange devant autant de morts.
-Je viens de la part de Poséidon ! Désormais « Le Noir », il t’appelle pour la fin des temps. Recouvre les mers de ta sécrétion noire.  Que les Océans deviennent pétrole.
Le cadavre au bout du tentacule bougea et ouvrit la bouche.
« Qu'il en soit ainsi, ô grand Poséidon, dit le Noir .»
« Mais en échange je veux être libre de circuler dans cet océan de mort. »
-Qu'il en soit ainsi et que Poséidon en soit témoin.
Répondit Vladimir, qui se retourna pour partir.
*Que commence l'Apocalypse !
Pensa t-il en reprenant l'ascenseur, désormais les heures des humains étaient compté. Les corps avec les étoiles de mer sur la tête se relevèrent pour se joindre lui, avec un casque ça passerait, de toute façon la fin était proche. Ils ne seraient pas de trop avec Poséidon.