La cérémonie Chapitre 2 Lotus blanc

Wapi était entrain d'attendre son fils et ne s'était sans doute pas préparé à ceci, il était au dessus d'une jeune femme qui semblait perdue, cette dernière s'était évanouit à ses pieds. Elle était nue comme si elle n'avait pu se changer, ou alors une cérémonie interdite vu le déguisement du gars qui la poursuivait, il avait entendu parler de sectes satanistes dans le coin prophétisant la fin des temps, surtout depuis la disparition des étoiles qui était de base un événement incroyable et surnaturel, favorisant se genre d'idéologie. D'autres hommes étaient arrivés et l'entouraient, beaucoup étaient cachés, aux vues de leur accoutrement, le visage couvert par un masque et des déplacements rapides et plutôt silencieux, ils ne devaient pas être là pour enfiler des perles, des assassins pros vue leur dextérité car il ne les avait pas entendu arriver, un entraînement poussé dans les techniques d'assassinat et lui était au milieu de cela sans avoir rien demandé. Il ne le laisserait sans doute pas en vie après ce qu'il avait vu, Ils devaient bien être 3 peut-être 4, mais rien de certain. Il craqua ses phalanges et ses cervicales en attendant qu'ils se rapprochent de lui. Il ne comptait pas vraiment les laisser faire, ils avaient l'air d'en vouloir à l'intégrité physique de cette femme. Lui vivant aucune femme ne serait maltraitée dans sa forêt. Le silence sembla s'emparer de la forêt chacun des parties s'observant dans ce jeu de regards. Soudain un peu de neige tomba d'une branche sur le sol.
Un premier adversaire attaqua avec une arme exotique d'origine japonaise une kusari naga, le poids lesté vint s'enrouler autour de l'avant bras du géant et son adversaire lui sauta dessus avec la faucille, ce trouvant à l'autre bout de la chaîne. Wapi avait saisi avec son autre bras un des tomawak, qu'il gardait toujours sur lui et il lui asséna un violent coup sur la crâne de son adversaire, avec l'allonge de son bras immense, comme un tronc d'arbre, ce dernier n'eut pas le temps de le toucher et finit au sol avec le crâne fendu en deux le sang coulant un peu partout sur l'arbre le plus proche, dans des geysers de sang assez importantes, le combat était enfin lancé.
Maintenant il pouvait les voir plus clairement, il y avait au moins 5 autres gars, 4 dans les arbres et un qui sortait de l'ombre devant lui pour l'attaquer avec des griffes à ses poings et impossible de bouger sans prendre le risque qu'ils tuent la femme. Il fit tournoyer la faucille encore attachée par le poids lesté à son avant bras puis la lança sur l'homme en face de lui, ce dernier esquiva mais Wapi ramenant rapidement la chaîne au niveau du sol lui coupa les tendons d’Achille, puis le tira sur la longueur le faisant hurler de douleur, lui assénant un coup dans le visage avec le poids lesté tuant le second adversaire, en lui explosant le masque démoniaque dans un petit plitch suivit d'une gerbe de sang. Cette action eut pour effet de stopper les mouvements des autres dans les arbres. Ses autres adversaires sortirent de l'ombre et entourèrent le géant.
Ils commencent à ce poser des questions, ils seront plus attentif maintenant, mais ils n'ont pas peur, sinon ils seraient partis.... Ils sont donc déterminés et ils ont le nombre avec eux.
-Par qui je commence ? Quoique non venaient en même temps !
Dit-il plein de morgue envers ses adversaires pour les piquer au vif et se débarrasser des plus pressés à en découdre avec lui.
Un premier assaillant l'attaqua avec une lance, sans doute avait-il pensé qu'avec son allonge, il allait réduire l'avantage de la taille immense de wapi, avec une arme aussi longue. Le vieil indien esquiva un coup pour voir sa vivacité. Un second adversaire bondit au dessus de son camarade, il sauta sur le sol juste derrière lui avec agilité, il reconnut une des techniques du singe, souple et agile, il portait des griffes de ninja ou de tueurs chinois, ils pratiquaient donc un art séculaire et reconnu. Les deux autres sur ses côtés sortirent des Saïs pour le prendre de tous les côtés et en finir avec lui au plus vite et ne pas lui laisser le temps de déployer sa puissance phénoménale, qui avait déjà tué deux des leurs. Ils tournaient autour de lui assez rapidement formant une sorte de vision fantomatique avec leur masque. Cela aurait sans doute pu effrayer n'importe lesquelles de leurs victimes pour les faire fuir et ouvrir des voies dans la défense de leur adversaire. La respiration haletante, il devait absolument trouver une solution, sinon il serait mort d'ici quelques secondes.
Dans un combat contre des assassins, pas d'honneur, pas de pitié et moi j'ai déjà tué deux des leurs. Pas le temps de réfléchir les arbres de la forêt bloquent mes mouvements mais peu être aussi un bon moyen de réduire leur avantage du nombre.
Pensa t-il en restant immobile les haches traditionnelles sortis dans chacune de ses mains pour avoir une garde sûre. Les secondes qui allaient suivre seraient sûrement fatidiques.
Il recula alors que l'assassin dans son dos lui transperça les épaules avec ses griffes, vu qu'il avait bougé sa précision devait être bien moins grande avec ses armes inutilisables plantée dans son dos, il n'avait donc touché aucun de ses points vitaux. Puis il se colla avec force contre un arbre écrasant le malheureux accroché dans son dos, avec un énorme crac, il sentait le sang lui couler dessus, sans doute qu'il avait dû lui péter les côtes ou le sternum et perforé un poumon. Avec l’adrénaline il ne sentait même plus les blessures infligées à son dos. Il saisit le malheureux dans son dos, par ses bras musculeux, en lui brisant les poignets de sa forte poigne. Lorsqu'il arracha les bras des griffes, ces dernières sortirent de son dos faisant gicler le sang de son dos un peu partout et balança dans le même mouvement l'assassin sur l'autre avec la lance. Il se déplaça vers le mec à sa droite le saisissant par les cheveux et lui asséna un coup de tomawak au niveau de la gorge le décapitant sec sous la force du coup, sa tête resta dans la main du géant pendu par ses cheveux, mais ne comprenant pas sa mort son corps continua à bouger pour lui porter un coup de saï dans des coups mécaniques et nerveux avant de tomber au bout de quelques secondes. Il lança la tête sur le second sur sa gauche qui tomba cul à terre, effrayé, alors que le gars avec la lance se releva en poussant le corps de son camarade mort, Wapi dans un geste mécanique lui asséna un violent coup avec une de ses armes lui explosant le masque et lui arrachant la moitié de sa mâchoire emportant avec lui quelques dents , morceaux d'os et de joue qui éclaboussèrent l'arbre d'en face quelques dents ou bouts d'os se plantant dans le tronc, aux vues de la force du mouvement. Le pauvre bougre tomba d'abord à genoux lâchant son arme, puis face contre terre, mort.
Il ne restait plus que le gars le cul à terre avec les saïs entrain de reculé effrayé. Wapi le laissa se relever et fuir en voyant ses camarades morts.
-Reviens pas surtout !
Lâcha t-il encore sous l'effet euphorisant d'un combat. Il prit la jeune femme dans ses bras et l’amena près de l'eau et des rapides afin de la réveiller. C'est à ce moment qu'il sentit les blessures dans son dos, la tête lui tournait, les lumières semblait faire une farandole autour de lui, sa respiration commençait à devenir plus courte.
J'ai dû être empoisonné vu l'endroit ça ne mettra pas longtemps à arriver au cerveau. Peut-être même qu'il est déjà trop tard en fonction du poison.
Pensa t-il, angoissé, alors qu'il était déjà à genoux, il devait agir vite. Il vomit en arrivant près de l'eau, en tant que Rangers il avait toujours quelques plantes médicinales et une trousse de secours dans son sac pour soigner. Il tenta de laver les plaies et de prendre un antipoison qu'on lui avait fait à base de plantes. Peine perdu, il n'eut que le temps de se saisir de la potion avant de se retrouver face contre terre entrain de s'évanouir sous l'effet du poison la bave aux lèvres et tremblant de froid, il ne pouvait plus faire aucun gestes. Son esprit semblait engourdi, mais il eut un réflexe de survie, sa main tremblante avança vers la potion, mais impossible de la porter à sa bouche, cette dernière se versa devant lui, formant une petite flaque, le poison était fulgurant. Il tira douloureusement la langue pour laper quelques gouttes, puis ce fut le blackout.

Zhang était redescendu assez vite, il chercha un bon moment son maître, il tomba sur des cadavres dans la forêt et le trouva près du courant d'eau des rapides, il semblait évanoui dégoulinant de grosses perles de sueur, face contre terre et juste à côté d'une femme... Nue. Une rude bataille avait eu lieu ici. Il tenta de le bouger, il respirait encore avec une transpiration abondante, soudain il remarqua des blessures qu'il renifla.
* Du poison ! *
Pensa t-il. En regardant la blessure il remarqua que cette dernière n'avait pas changé de couleur, il pouvait donc encore tenter de le sauver. Il devait agir vite, il le mit en position latérale de sécurité, il restait encore un peu d'antipoison dans la fiole en grande partie vidée, il lui donna le reste, même si cela semblait peu. Son maître avait un téléphone portable sur lui, il lui prit et appela des secours.
Ils arrivèrent assez vite, son maître et la femme furent emportés dans l’hôpital le plus proche. Les autorités locales faisaient des recherches dans les bois à la recherche d'indices et en embarquant les corps des morts, les indices indiquaient l'implication d'un groupe d'une grande dangerosité et très organisé, quelques tatouages désignaient la secte du Lotus Blanc. Elle semblait cachée derrière tout ça, ce qui avait de quoi inquiéter le commissaire, un vieux avec une grosse moustaches blanche qui lui mangeait la bouche et des cheveux de la même couleur, il se nommait Mathieuw Noser. Le vieux commissaire avait toujours été là pour fermer les yeux sur les petites bévues de sa petite bande pour ne pas passer trop de temps devant le juge et les travaux d’intérêt général.
-Mon petit ! Je sais pas pourquoi ils ont agi ainsi, mais ça sent pas très bon je crois que je vais devoir emmener quelques hommes avec moi et protéger Wapi. Surtout ne t'implique pas dans tout ça, comme tu en as l'habitude. Ici ce n'est pas simplement une bagarre, ils sont très dangereux. Le poison que Wapi avait dans le sang est la « Mort rouge », il agit sur le système nerveux pour immobiliser sa victime, et les tuer par suffocation, c'est de là qu'ils tirent leur nom car cela viendrait d'un lotus blanc .
-Mais vous savez où ils sont ?
-Non c'est une secte secrète. Peu de personne y entrent, on raconte plein de choses sur eux, qu'ils enlèveraient des enfants à leur naissance et qu'ils les élèveraient pour qu'ils deviennent des assassins. Y en a même qui leur prête quelques pouvoirs occultes pour convoquer des démons et leur demander du pouvoir en échange de sacrifices humain. Moi je pense juste que ce sont des barjots, qu'il faut arrêter au plus vite, ces illuminés capables de tout.
-Des illuminés ?
-Oui c'est ça, et très dangereux. Tu devrais aller chez tes amis et attendre qu'on règle ça. Monte dans la voiture et indique au GPS chez qui je dois te ramener pour ce soir. Hélas je pense que ta maison ne serait pas un lieu sûr.
Le jeune homme monta du côté passager, le GPS était dernier cri avec enceinte vocale pour que la recherche se fasse automatiquement sans avoir à pianoter, de la marque reconnue Motor sound system. Il indiqua de vive voix l'adresse de la maison de son amie la plus proche qui se trouvait être Jean, ou Ribbon Girl dans son groupe. La fille habitait un vrai dépotoir entouré d'immeubles haut et à la façade sale rendant les rues aussi sombres qu'un coupe gorge, mais d'après le commissaire cela valait mieux que de rester aux côtés de son père vu le danger de la menace qui l'avait blessé. Depuis la grande crise de 2008, il était relativement dur de se logement correctement sans avoir une très bonne paye, il n'était donc pas rare de se retrouver en banlieue, logé dans un taudis. Pour cette étudiante, les revenus n'étaient pas réguliers, même si c'était une très bonne gymnaste et elle s'était endettée jusqu'au cou afin de poursuivre ses études.
Lors de leur arrivée dans la rue, l'ambiance semblait lugubre des nuages avait envahie le ciel comme si une tempête approchait, tout semblait calme autour d'eux, pas même un piaillement d'oiseaux, alors que la voiture avançait lentement dans la rue, Zhang constata que même la circulation était étrangement absente. Soudain quelque chose vint troubler le calme apparent une des bouches d’égouts fut expulser dans les airs d'une façon qui fit sursauter le jeune homme, quelqu'un semblait en être sorti assez rapidement, mais il ne parvint pas à le repérer. Devant eux un homme semblait bloquer la rue , il portait une tunique et un couvre chef de bonze comme en Chine, et un masque un peu comme les hommes retrouvés mort dans la forêt, une grosse boule avec des pointes tomba au sol. L'inspecteur sortit de la voiture arme au poing, mais l'espèce de bonze utilisa son arme comme un fléau et lui cassa la clavicule du bras qui tenait l'arme, avec un grand crac, sous le choc de la douleur, il lâcha l'arme et vint se cacher derrière la voiture. Il sortit du coffre un fusil à pompe et fit signe au jeune homme de reste à couvert, la sorte de fléau vint exploser le coffre en traversant le pare-brise et la lunette arrière se retirant presque aussi vite, devant Zhang médusé de la situation, car on se serait crû dans un vieux film de ninjas. Noser sortit de sa cachette chargeant le fusil d'un geste rapide, avec son seul bras valide et tira aussitôt lui explosant le genou puis un second coup à la poitrine, il tomba à terre, mais la sorte fléau sortit à nouveau de sa manche, alors qu'il était entrain de recharger. Le boulet fracassa le crâne de Noser dans un grand flot de sang, le projetant sur le pare-brise sur le pare-brise de la voiture, la tête et le boulet le transperçant sous la choc, sous la stupéfaction de Zhang. La boule ce retira lentement, lorsque l'homme agonisant à terre bougea pour donner son dernier souffle, l'inspecteur Noser n'avait plus de visage et des petits bouts de cervelles tombèrent sur les genoux du jeune homme qui recula instinctivement vers les places arrières encore sous le choc, le vieux policier n'avait pas mérité ça, malgré une fin courageuse pour le protéger, celle-ci était bien cruelle.
C'est à ce moment que d'autres ombres surgirent, des hommes avec le même accoutrement firent leur apparition pour couper toute fuite au jeune homme, ils étaient visiblement déterminés à ce qu'il ne reparte pas d'ici en vie. Celui de devant enleva son couvre chef, il crue reconnaître le Maire de la ville, Monsieur Levingstone, le père de son ami. Sous le choc, il ne pouvait le croire, mais les doutes se dissipèrent quand sa voix tonitruante hurla.
-Sort de là Démiurge !
Il sortit lentement de la voiture, la situation lui paraissant surréaliste, il était en état de choc impossible de penser normalement, il se contenta d'obéir.
-Dé... démiurge ?
-Oui démiurge. Tu possèdes en toi du sang qui peut rendre possible, l'impossible et nous avons besoin de toi... Comme tes parents avant toi .
Deux gars vinrent lui saisir les bras. C'est à ce moment que le temps sembla se ralentir, un ruban vint s'enrouler autour des bras de ses geôliers, pour les découper dans une odeur de chair brûlante, les bras volant au dessus de sa tête. Les deux types hébétés commencèrent à hurler de douleur en ce tenant le bras coupé, alors que le temps semblait avoir repris son court. Il s'agissait là de la technique de Ribbon Girl, une technique basée sur la maîtrise du souffle, le frottement et la rapidité du ruban dans les airs le rendait aussi coupant et brûlant qu'une lame chauffée à blanc. Elle le tira vers une ruelle pour qu'ils s'échappent.
-Il faut qu'on rejoigne les autres ! Vite !
Elle connaissait les rues de ce quartier comme sa poche, elle parvint à les tenir à distance tout en tirant Zhang par la main. Soudain elle ouvrit une bouche d'égout, où ils s'engouffrèrent, Zhang prit soin de la refermer derrière eux.
Ils y avaient un chemin, au fin fond de ces égouts menant à l'endroit où ils se regroupaient en cas de pépins, vers une sorte d'usine abandonnée. Le soleil s'était couché depuis longtemps des rayons de Lune traversèrent le toit troué de l'usine rendant à la soirée un petit côté mystique, que sa journée semblait confirmer. Le métal rouillé omniprésent s'alliait à quelques touffes de mauvaises herbes, le lieux semblait bien s'intégrer à l'environnement et le rendre harmonieux. C'est ici qu'il retrouva ses autres compagnons, Captain courage, Mysterio et Phéromone. Ils se rassemblaient tous à la même heure chaque soirs, afin de savoir ce qu'ils allaient faire de leur nuit de maraude, leur arrivée ne se fit donc pas attendre autour du jeune homme essoufflé, chacun mettant en scène de façon théâtrale leur entrée en sortant de l'ombre et en l'entourant.
-Aidez moi mes amis ! Je dois retourner à l'hôpital et j'ai des tueurs à mes trousses. Ils ont dit des trucs que j'ai pas bien compris, mais ça avait un rapport avec mes parents. Ils ont aussi attaqué mon père et une femme qu'il a sauvé, je sais pas ce que ça veut dire toutes ces attaques mais mon père est en danger à l'hôpital et moi je ne suis en sécurité nulle part.
-Du calme !
Lui demanda le Cap en lui posant la main sur l'épaule, sans doute la personne la plus posée de leur groupe.
-Si ce sont des tueurs, qu'espères tu que nous faisons. Surtout que nous sommes encore surveillés dans nos travaux d'intérêts généraux.
-Ils ont tué le Commissaire Nose. Il y a aussi parmi eux le Maire, Pat.
Ajouta la Ribbon Girl pour le Captain Courage. Kevin alias Mysterio semblait pensif à ces dernières paroles et visiblement accablé, son père faisant parti d'un groupe de tueurs, cela lui semblait impensable, comment lui ne l'avait-il pas vu ou su.
-Impossible je ne peux pas te croire.
Mysterio était agacé par la révélation et repoussa Ribbon Girl manquant la frapper, mais Shirley, la belle jeune femme qu'était Phéromone, le retint, elle sembla calmer peu à peu le jeune homme au sang chaud, elle et lui était ensemble depuis quelques jours. Mysterio était passé de la rage au calme.
-Calme toi Kevin. Peut-être qu’ils ont mal vu.
-Mais Shirley ! Jean a bien dit qu'elle l'avait vu.
Zhang déglutit en les voyant s’écharper, il ne pouvait pas leur demander l'impossible. Peut-être qu'il valait mieux qu'il aille sauver son père seul.
-Je ne peux pas vous obliger à venir avec moi et je ne peux pas non plus abandonner mon père. Que ceux qui veulent me rejoindre viennent faire notre geste de rassemblement.
Il mit son poing au centre du cercle et quelques secondes après les trois autres mirent aussi le leur. Kevin était plus en retrait, il ne semblait pas vouloir se joindre à eux, mais finalement il revint vers eux après un court moment de réflexion. Ils avancèrent d'un pas décidé, la nuit était calme et la pleine Lune déjà haute dans ce ciel sans étoiles, elle semblait rouge comme annonciatrice d’événements sinistres. Zhang la regardant, il parue plus grande que d'habitude comme-ci sa distance était plus proche de la Terre.

Kimberley se réveilla cette fois-ci dans un hôpital dans un pyjamas d’hôpital, son pied avait été soigné, mais elle ne courra sans doute plus très vite, si elle devait être prise en chasse, mais au moins elle avait quelque chose sur le dos. Juste à côté d'elle un amérindien, un géant, sous perfusion. Devant l'entrée un homme montait la garde sur une chaise, elle remarqua même un insigne sur son uniforme.
Sans doute une autorité locale ou quelqu'un d'important.
Songea t-elle en regardant dehors, il faisait nuit, mais la cours était éclairée, au moins deux bons étages de hauteur, si elle voulait prendre la poudre d'escampette ça ne serait pas simple. Soudain en regardant la fenêtre de cette nuit de pleine Lune, elle vit une personne passer en silence dans la cours, des personnes en tenues et masques bizarres, un peu comme ceux de la forêt, bien que ceux-ci semblaient ressemblait plus à des prêtres Shinto avec leur couvre chef. Un autre gars en uniforme, comme celui devant l'entrée, était traîné, par ces sortes de prêtres, pour le cacher dans les ombres du bâtiment. Elle comprit instantanément qu'il ne ferait pas bon de rester là plus longtemps et qu'elle s'était réveillée à point nommé pour prendre les jambes à son cou avant que le bâtiment soit pris d'assaut. Elle se faufila en silence, vers les WC de la pièce.
Une fenêtre décidément je vais devenir une spécialiste.
Elle ouvrit la fenêtre dans la petite pièce d'eau. Elle sentit le courant d'air frais entrer dans la pièce, après tout elle n'était qu'en pyjamas. Puis elle regarda en dessous, comble de la chance une gouttière avec quelques rebords pour se reposer. Elle sortit par la fenêtre, le courant d'air léger vint lui courir le long de l'échine quand elle commença à descendre le long de la gouttière, lui faisant dresser les poils, encore une fois, elle finira bien par chopper un rhume dans toutes ces histoires.
Décidément il fait froid ici !
Se dit elle mentalement alors qu'elle descendait prudemment. A mi chemin elle regarda au dessus d'elle, Elle vit la pleine lune, sans aucune étoiles, quelques choses lui faisait penser que tout ceci ne pouvait être qu'un mauvais rêve, et pourtant tout était si réel. C'est alors qu'elle entendit un bruit de confusion, elle était parti à temps comme si un ange veillait sur elle. Elle posa enfin le pied à terre, elle entendit un bruit et se retourna brusquement, un homme derrière elle, la hélait en courant derrière comme s'il en avait après elle.
Elle se faufila dans l'ombre et se rapprocha d'une ambulance se cachant dans un recoin de porte situé à l'ombre. L'homme passa proche et regarda dans l'ambulance, sans la voir, il saisit un talkie-walkie de sa poche.
-Venez vite je l'ai vu dans l'aile nord, il faut quadriller la zone, sinon elle va encore s'échapper.
Soudain un bruit sec, l'homme tomba, assommé tête la première heurtant un rebord. Elle avait ramassé une barre de fer à terre proche d'une benne à ordures et avait assommé l'homme avec. Beaucoup de sang coulait de sa tête, elle le poussa dehors de l'ambulance se coupant légèrement la main contre un couteau que sa victime semblait porter le long de sa poitrine d'où il pendouillait, mais au moins il était dehors. Elle passa devant pour faire démarrer le véhicule, mais … aucune clefs.
Elle ferma les yeux de rage en tapant le volant de rage, puis les rouvrit, elle sentait dans sa main blessée comme une forme de clef, comme si l'objet était apparu par magie. Décidément sa bonne étoile lui souriait beaucoup aujourd'hui, si c'était un rêve quoi de plus logique.
Elle n'attendit pas beaucoup de temps, il fallait agir vite pour réussir sa fuite, elle enclencha le contact, la sirène sonna bruyamment , elle démarra brusquement, maintenant la discrétion n'était plus de mise. Elle fonça vers la sortie renversant deux personnes au passage et leur roulant dessus sans ménagement, le pare-choc étant abîmé il frôlait par terre faisant apparaître des étincelles.
Ces deux gars avaient l'air bien réels pourtant. Où allez maintenant ?
Alors qu'elle conduisait calmement dans les rues, elle prit la direction de l'Argos corporation tower, une immense tour dont elle devait être la présidente d'après ses papiers, impossible de se tromper ou de la rater, et son chemin semblait lui revenir, elle tenait le bon bout pour retrouver sa mémoire.
Elle voulut foncer vers l'entrée mais l'ambulance buta sur une borne qui plia le véhicule en deux. Elle se réveilla quelques secondes après avec quelques contusions. Elle sortit du véhicule et se dirigea vers l'entrée de la tour, mais les portes étaient fermées, une porte dérobée semblaient avoir une borne à badge, elle passa le badge devant la borne, pour ouvrir et entrer. L'intérieur semblait vide, sombre et morbide, nulles âmes qui vivent, elle se dirigea vers les ascenseurs et les escaliers pour aller aux étages supérieurs, c'était luxueux et High-tech, comme pour montrer la grandeur de l'entreprise avec une couleur dominante, le vert.
Elle se dirigea vers un ascenseur portant le même identificateur de badge qu'à l'entrée.
Sans doute que les projets sont sensibles, suffisamment pour limiter les accès à certains étages.
Une fois dans l'ascenseur, instinctivement, elle appuya sur le dernier étage dans 'l’ascenseur l'étage 66, l'attente dura quelques minutes sous les sons de musiques Jazz. Une fois arrivée, un long couloir l’amena vers un bureau mais impossible de ressentir quoi que ce soit, elle ne se souvenait pas de ce lieu.
Elle fouilla le bureau, mais que de la paperasse sans importances. Elle se dirigea vers le balcon et regarda le spectacle d'en haut. Elle pouvait même entendre le bruit des sirènes et l’hôpital au loin entrain de prendre feu.
Soudain, elle sentit que quelqu'un la regardait dans le noir, elle se retourna brusquement pour lui faire face, mais impossible de discerner son visage, à peine sa forme... d'à peu près sa taille et sa corpulence.
-Tu as eu le courage de revenir ici. Je ne pensais pas que tu oserais te jeter dans la gueule du loup.
Sa voix était celle d'une femme, assez proche de la sienne, d’ailleurs, elle se sentait faible face à cette situation, comme s'il lui manquait quelque chose pour garder son calme et sa force.
-Qui... Qui êtes vous ?
-Inutile question, tu le sais déjà ! Tu cherches à gagner du temps. Et même si tu le sais pas, tu dois te douter de la réponse, ton instinct te dira tout, sur la terrible vérité de qui tu es, si tu sais l'écouter.
La femme avait raison, elle savait qu'elle avait la réponse au fond d'elle, mais elle ne voulait pas sortir d'elle, comme si celle-ci lui faisait peur, elle pourrait même en perdre la raison.
-Rendez moi ma fille !
-De quoi tu parles tu n'as jamais eu de fille
Elle se prit la tête entre ses mains, elle était désormais proche de la folie, mais alors qui était-elle.
Non ce n'est pas possible ! J'imagine tout ça en fait c'est pas vrai. Qui est la fille sur la photo, elle me ressemble tellement.
Soudain la ressemblance lui fit prendre conscience de la terrible réalité.
Ce pourrait-il que ça soit moi ! Ou alors le reflet de mes peurs matérialisées dans cette illusion. Peut-être suis-je schizophrène, cela expliquant en partie ma perte de mémoire.
L'ombre se mit à rire. Elle lui prit le bras assez fortement. Kimberley se figea et elle regarda les yeux de l'ombre pour la première fois, des yeux jaune or et perçant cette obscurité comme s''ils la voyaient à nu sans qu'elle ne put s'en cacher, cela lui donnait une petit côté surnaturel, cela lui donnait l'impression qu'elle avait un démon en face d'elle. Elle se rappela soudain son rêve se demandant, si finalement ce n'était pas la réalité et qu'elle était cette démone de son rêve.
Elle lui serait fort le bras le lui tordant dans le dos, la jeune femme fut obligé de finir à genoux. Empêchant Kimberley de se débattre, elle ne pouvait plus fuir maintenant, elle pleura de douleur et de peur, elle sentit pour la première fois ses larmes avoir un goût de désespoir en lui coulant le long des joues. Cette situation avait quelque chose de réel malgré ses aspects irrationnels, comme si elle était dans l'antichambre de l'Enfer.
Une partie de sa mémoire lui revint quand elle comprit ce que voulait l'ombre et ce qu'elle attendait d'elle, tout ce qu'elle lui avait dit était donc vrai, son instinct avait fait ressurgir ses souvenirs. Elle comprit sans que rien ne lui fut dit, comme si tout ça semblait découler de soit, une terrible vérité qu'elle ne pouvait plus nier. A ce moment elle eut une réaction d'orgueil, il y avait sûrement une solution à tout cela.
-Laissez moi tranquille. Je suis la PDG de ce gr...
-Et maintenant tu vas me suivre salope ! Tu vas enfin me servir à quelque chose stupide femelle incapable.
Elle reçut un coup derrière la nuque, elle tomba évanoui, au ralenti comme si le temps s'était stoppé à ce moment précis.